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Travail par forte chaleur : les bons réflexes

De nombreux métiers obligent les salariés à évoluer dans des environnements marqués par des températures élevées (+/- associé à un taux d’humidité élevé) : teintureries, blanchisseries, cuisines, fonderies, ateliers de soudure… 

D’autres travailleurs exercent en extérieur et peuvent être exposés à la chaleur notamment l’été lors des épisodes caniculaires (bâtiments travaux publics, espaces verts, cantonniers…). 

Ces ambiances thermiques peuvent avoir de graves effets sur la santé et augmenter les risques d’accidents du travail.

Risque pour la santé et symptômes d’alerte -> Signalez rapidement à votre responsable si vous vous sentez mal !

Mécanisme : le corps transpire plus pour réguler sa température. Les risques principaux sont le coup de chaleur et la déshydratation.

Les effets de la chaleur sur la santé sont plus élevés lorsque se surajoutent des facteurs comme la difficulté de la tâche ou l’effort physique. 

La chaleur peut également agir comme révélateur ou facteur aggravant de pathologies préexistantes, essentiellement cardiorespiratoire, rénale, endocrinienne (diabète…).

La chaleur augmente les risques d’accidents du travail car elle induit une baisse de la vigilance et une augmentation des temps de réaction. La transpiration peut aussi rendre les mains glissantes ou venir gêner la vue et ainsi être responsable d’accident.
 

Effets sur la santé et niveaux de gravité d’une exposition à la chaleur :

Niveau 1 : rougeurs et douleurs, œdème, vésicules, fièvre, céphalées (mal de tête), fatigue inhabituelle.

Niveau 2 : crampes de chaleur ou spasmes douloureux (jambes et abdomen), transpiration entraînant une déshydratation, syncope de chaleur (perte de connaissance soudaine et brève).

Niveau 3 : épuisement et déshydratation, (forte transpiration, froideur et pâleur de la peau, pouls faible, température normale).

Niveau 4 : coup de chaleur = hyperthermie pouvant aller jusqu’au décès par défaillance de la régulation thermique.

  • Symptômes généraux : Hyperthermie (température interne supérieure à 39 °C), tachycardie (pouls rapide), respiration rapide, maux de tête, nausées, vomissements
  • Symptômes cutanés : Peau sèche, rouge et chaude,  absence de transpiration
  • Symptômes neurosensoriels : Confusion, comportement étrange, délire, voire convulsions, perte de connaissance éventuelle

Dès que ces signes d’alerte sont détectés chez un travailleur exposé à la chaleur (idéalement au stade le plus précoce possible), il faut agir rapidement. 

Le premier réflexe du collègue ou du secouriste santé travail doit être d’alerter ou faire alerter les secours : pensez à l’affichage des numéros d’urgence : 15 - 18 - 112 numéro d’appel européen des services de secours.

Si la victime ne présente pas de troubles de la conscience :

  • L’amener l’ombre et/ou dans un endroit frais et bien aéré,
  • Lui enlever les vêtements,
  • La rafraichir en faisant couler de l’eau froide sur le corps,
  • Lui donner à boire de l’eau fraîche.

Si la victime perd connaissance :

La mettre en position latérale de sécurité et la surveiller en attendant l’arrivée des secours en cas d’arrêt cardio-vasculaire débuter le massage cardiaque sans délai. Des gestes de secours supplémentaires seront appliqués sur avis médical.
 

Prévention :

Lors de périodes de canicule, il est indispensable de vérifier quotidiennement les conditions météorologiques et notamment le niveau de vigilance « canicule », pour prendre les mesures adaptées aux tâches et aux situations de travail. 

Certaines mesures peuvent contribuer à la réduction des risques :

Mesures organisationnelles :

  • Aménager les horaires de travail en période de fortes chaleurs en favorisant les heures les moins chaudes de la journée ;
  • Limiter le temps d’exposition du salarié à la chaleur en effectuant des rotations de personnel si possible ;
  • Augmenter la fréquence des pauses de récupération, dans des lieux frais ;
  • Prendre en compte la période d’acclimatation nécessaire (au minimum sept jours d’exposition régulière à la chaleur), en particulier pour les intérimaires, les nouveaux embauchés, les salariés de retour après une absence. 
  • Permettre au salarié d’adopter son propre rythme de travail pour réduire sa contrainte thermique ;
  • Limiter ou reporter le travail physique pour réduire la production de chaleur métabolique ;
  • Modifier voire mécaniser certaines tâches.
  • Eviter le travail isolé, pour permettre une surveillance mutuelle des salariés et une intervention rapide si besoin ;

Aménagement des locaux :

  • Prévoir des sources d’eau potable à proximité des postes de travail 
  • Prévoir et des aires de repos ombragées ou climatisées ;

Information et formation des salariés sur les risques liés à la chaleur, les signes d’alerte du coup de chaleur et des mesures de premier secours -> permet d’être vigilant pour ses collègues et soi-même.

Information et formation des salariés concernant les mesures de protection individuelle : se protéger du soleil la peau et la tête : vêtements à manches longues (pas de travail torse nu !) – casquette/chapeau – lunettes de soleil coefficient de protection 3 à 4 et rappeler les recommandation d’hygiène de vie en matière d’alimentation et d’hydratation : manger en quantité suffisante, ne pas boire d’alcool et boire régulièrement de l’eau.

Sources :
Travail à la chaleur. Ce qu’il faut retenir - Risques - INRS
Santé Publique France